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Ceucidit
25 février 2008

Bilan de ma formation de journalisme

The_newsJ'étais depuis la mi-novembre en formation de journalisme à l'EMI-CFD. Celle-ci étant terminée depuis ce week-end, je souhaitais vous faire part de mes impressions.

Il faut que je vous avoue que j'étais comme un môme à l'idée de faire cette formation, je piaffais d'impatience. Depuis plusieurs mois déjà, je surfais quotidiennement à la recherche d'informations mêlant journalisme et nouveaux médias. De ce côté là, j'étais donc à l'aise avec le sujet. La confrontation des journalistes et des journalistes citoyens (blogueurs), un sujet mainte fois abordé sur le net m'avait interpellé. Quels étaient concrètement les apports de ces premiers par rapport aux seconds ? Sur ce sujet j'avais déjà mon idée sur la question, mais la frontière me paraissait de plus en plus mince.

Nous sommes donc au mois de novembre, mon blog est vivant, j'y écris régulièrement, mes premiers cours arrivent je suis content. Après une période de découverte et de mise en route, mon plaisir est réel. Je suis dans une atmosphère qui m'est agréable, je me sens bien. J'ai l'impression grâce au blog d'avoir finalement pas mal avancé sur le sujet et d'être dans mon élément. J'avais pour objectif d'acquérir principalement des techniques d'écritures et ainsi d'être à même de pouvoir me débrouiller par moi même. Les élèves (quatorze personnes dont 11 filles, de 18 à 45 ans environs) avaient tous leurs propres parcours professionnels et les attentes étaient évidemment distinctes. Certains étaient déjà dans le journalisme et d'autre dans la communication. Bref nous avions tous des niveaux différents et plus ou moins de facilités pour l'écriture. Comment allait donc se dérouler nos cours pour satisfaire tout le monde ? Je m'attendais au départ à quelque chose de scolaire dans l'approche. J'entends par là des exercices très structurés avec des scéances d'écritures corrigées comme au lycée. Il n'en fût rien ou presque ! Là où nous fûment la plupart surpris, c'est que le style, les qualités de rédactions allaient finalement être relayés au second plan.

Écrire pour informer, c'est d'abord valoriser l'information ! La hiérarchisation allait être notre principale objectif. Il fallait supprimer tous les mots n'apportant rien et les formules toutes faites. Nous devions nous en tenir au fait et éviter toute subjectivité. Le style le plus adéquate c'est ainsi de dépouiller nos écrits. Loin de nous donc l'idée d'écrire comme des éditorialistes. Ce fût difficile au départ et il faut bien le reconnaître, cela m'a perturbé à tel point que je n'arrivais plus à écrire sur mon propre blog. Je me posais trop de questions, d'interrogations sur chaque mot, chaque idée. Je passais des heures pour écrire quelques phrases. Bref je n'y arrivais plus, car écrire était soudainement devenu compliqué.

Écrire pour informer, c'est également tenir compte de son lectorat ! Cela paraît simple à comprendre mais l'application est moins évidente. Nous devions ainsi être capable de traiter la même information pour différents supports (Libération, Le Parisien, le Figaro, 20 minutes, Télérama, Gala)... Autant vous dire que cela rajoutais une difficulté à un millefeuille devenu déjà extrêmement bourratif. Les cours étaient principalement constitués de longues discussions sur les manières adéquates d'aborder un fait d'actualité et par la suite de le traiter. Pour cela nous étions obligés de lire la presse pour décrypter les nuances de traitements dans l'écriture mais également dans la présentation.

Écrire pour informer, c'est aussi écrire pour vendre ! Tel des pigistes, il nous a fallût avoir du recul sur l'actualité pour savoir dénicher des sujets intéressants à traiter et n'ayant pas déjà été relayé par tout le monde. Pas évident cette histoire, mais l'exercice fût réussi pour moi et je n'en suis pas peu fier. Ainsi j'ai été le premier à interviewer M.Wu (Candidat aux municipales dans le treizième) bien avant que les médias (papier, internet et télévision) ne s'en occupent. Mon regret n'avoir pas réussi à le vendre, bien qu'ayant essayé (le manque d'habitude, de confiance, d'expérience fait que je n'ai su tirer bénéfice de cette avance). Il m'a fallut environ deux mois, pour assimiler les règles d'écritures. Désormais ces contraintes sont plus évidentes. Cela demande toujours beaucoup d'attention mais le puzzle s'emboîte plus rapidement. Mon oeil arrive maintenant à décomposer un article et il m'est plus facile d'écrire pour un journal précis (si le sujet s'y prête).

Comme c'est le cas pour beaucoup de métier «c'est en forgeant que l'on devient forgeron». Il me faut donc pratiquer pour gagner en rapidité et en efficacité. De nombreux élèves auraient ainsi bien continué la formation. Une trentaine d'heures en plus nous auraient ainsi permis d'être plus efficace. Malheureusement pour moi l'orthographe reste l'une de mes hantises. Mon niveau s'améliore mais les fautes restent nombreuses (mais comme plus haut, «c'est en forgeant...»).

Dans cette formation, j'étais le seul blogueur et véritable internaute. De ce fait j'avais sur les autres (sur mon prof également) une longueur d'avance sur les nouveaux médias. C'est toujours étonnant de voir à quel point l'évocation du mot blog provoque les sourires en coin...Toutefois le temps à démontré que ceux-ci avaient un sérieux retard à rattraper (et toc). Les journalistes ont longuement hésité avant de se lancer dans l'aventure du web, mais depuis quelques mois, ceux ci mettent les bouchées doubles. Ainsi nous fûment vivement encouragé à nous y mettre également. Cependant aucun cours n'a traité de la manière dont cela modifiait les techniques d'écritures (le prof nous a tout de même remis de la lecture à ce sujet). S'il fallait comparer les blogueurs au journalistes, je dirais que les deux peuvent apporter des informations de manières fiable, bien que la confiance soit moins évidente à accorder à un blogueur (nécessite de faire ses preuves). En fait ce sont surtout la structure et la manière qui divergent. L'un ne s'en tient qu'au fait tandis que l'autre y va de sa propre argumentation.

L'ambiance de cette formation fût réellement agréable. La fin de celle-ci a ainsi été l'occasion de faire un repas tous ensemble dans les locaux du CFD qui accueille régulièrement les membres des rédactions de la plupart des journaux nationaux pour des formations. Je suis donc dans l'ensemble assez satisfait, ayant bien conscience qu'il nous aurait fallût plus de temps. Malgré cela, nombre de journalistes n'ont jamais mis les pieds dans une quelconque écoles. Mais les temps changent et une formation aide tout de même grandement à mettre le pied à l'étrier.

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Commentaires
A
Salut, <br /> <br /> <br /> <br /> je découvre ton blog et comme ma boite va fermer, je cherche une reconversion alliant culture et écriture. Puis-je te demander comment tu vvis aujourd'hui, 5 ans après ?
J
Je tiens à te dire bravo pour ta réussite à cette formation. Comme quoi, rien n'est jamais trop tard. Je veux être également journaliste, tel est mon rêve depuis mon plus jeune âge. Actuellement, je suis en 1ere L. Et je voudrais vous demander, si j'ai un avenir dans le journalisme avec ce type de BAC ? Si oui, quel est la formation à suivre après mon obtention du BAC L ?<br /> Je vous le demande à vous, car en ce moment, je ne sais pas vraiment à qui m'adresser...
F
Bonjour Nessy : merci ! Bon courage pour la suite
N
J'ai oublié de dire que je vis aux Antilles.J'envisage donc une formation à distance après mon DEA de lettres modernes. Nous verrons bien ...
N
J'ai pris plaisir à te lire et je me suis sentie concernée, ayant moi-même le désir de ma lancer dans la voie du journalisme. Bon courage !<br /> Ness
Ceucidit
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