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Ceucidit

27 octobre 2008

Le Tuyo.info, un nouveau venu dans les médias locaux.

Il arrive le plus souvent que ce soit moi qui aille à la pêche aux infos. Ce-coup ci cela m’est tombé tout cuit (dans le bec) sur Ceucidit. Sur l’un des billets précédents je reçois en effet un message de Sophie l’une des rédactrices du Tuyo.info qui sais trouver les mots pour me convaincre. Elle me présente son projet comme un journal local niçois.

Le_Tuyo

Ni une ni deux je file voir ce dont il s’agit. Le Tuyo n’était pas percé (je le reconnais elle était facile). La présentation est sobre mais a ce qu’il faut pour attirer mon œil parfois mauvais public (lecteur).

Comme un brin d’humour ne fait jamais de mal, le journal annonce haut et fort (dans l’entête quoi), le Tuyo.info c’est l’info niçoise sans les salades, slogan que je trouve plutôt bien vu.

Il s’agit donc d’un pure player (comprendre qu’il est né et qu’il n’existe que sur le web). L’originalité du site se trouve dans l’édition la publication et la navigation. Ainsi la page d’accueil ne présente que les photos où vidéos accompagnant les articles. Il me faut reconnaître que cette idée est plutôt séduisante et que le contenu est à la hauteur des promesses (car les photos sont bien mises en valeurs). Les vidéos sont également agréables à regarder et bien montés. Les textes ne soufrent d’aucune critique particulières et l’esprit qui y règne est plutôt bon.

J’en viens ensuite à me demander : qui est derrière tout cela ? Car il y a à coup sûr une fine équipe pour monter un projet pareil. Le site ne m’en apprendra pas tant que cela car il y a je cite : une bande de journalistes professionnels et des contributeurs passionnés. Bref je reste un peu sur ma faim. Je voulais des noms, des responsables, des coupables ! Ma curiosité ne sera pas totalement satisfaite.

Et puis monter un projet pareil ça n’est pas juste pour le fun, si, non ? Bref pour l’instant je n’en saurais pas plus mais peut-être que Sophie au hasard d’une nouvelle visite pourra m’en dire plus.

En tous cas je souhaite à l'équipe bon vent car l'esprit du projet me paraît bon.

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17 juillet 2008

Auto-Plus, une affaire Renault Vs Fiat ?

original_5240_demiC’est un article paru sur le site d’Arrêt sur image qui évoque un lien entre le journal Auto-Plus et la marque automobile Fiat. Leur point commun serait S.BerlusconiS.Berlusconi qui est en effet le patron du groupe de presse MondadoriMondadori dont le siège se situe à Turin tout comme celui de Fiat.

Le journaliste évoque un rapprochement hasardeux l’air de dire « j’ai ça dans ma besace, je ne sais pas quoi en faire, je le mets sur la table, faites-en ce que vous voulez ». Voilà comment créer une affaire dans une autre à la manière de poupées Russe.

Cette remarque qui accréditerait la thèse de l’espionnage industriel me paraît toutefois peu crédible. L’affaire qui porte sur la révélation de photos concernant la future Mégane n’en est pas moins problématique pour Renault. Il s’agit en effet du véhicule le plus important pour le constructeur car il est (sous toutes ses déclinaisons : break, berline, monospace, cabriolet) le « fond de commerce » de la marque. Autant dire que bien figurer sur ce marché est précieux. Néanmoins le journal qui se fait fort (comme d’autre) de dévoiler les nouveautés sous forme de scoops n’en est pas à son coup d’essai. Aussi Renault n’est pas l’unique constructeur à voir ses prototypes dévoilés car Fiat en fait les frais également. Difficile alors d’établir qu’une marque serait particulièrement visée par ces pratiques.

Les commentaires que j’ai pu lire à la suite des différents articles de presse paru hier montrent à quel point l’avis des gens est partagé à ce sujet. Est-il normal de relater des informations qualifiées de secrets industriels ? Est-ce vraiment du journalisme d’investigation ou de la presse « auto people » dont l’actu proviendrait de paparazzi ? Dans le cas présent, il ne s’agit toutefois pas de professionnels puisqu’il s’agit de photos volées par du personnel Renault.

RSF (Reporters sans frontières) a tranché, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une atteinte à la liberté d’informer. Aucune perquisition n’aurait du être effectuée à la rédaction du journal. Menant ma petite enquête, j’ai été fort étonné de voir que le sujet avait été oublié des blogs de journalistes. Sont-ils aussi perdus que les lecteurs ?

Le comble dans tout cela c’est de voir des journalistes auto attaqués par un constructeur. Nul n’ignore en effet le peu de crédit qu’il leur est accordé (comme pour la presse féminine) lorsqu’il s’agit d’être vif vis à vis d’une marque. Taxé d’accointances trop marqué, d’une liberté de ton trop peu visible, de la publication de publi-reportagespubli-reportages plus que de reportages les voilà mis au banc des accusés.

Je me garderais bien de faire le lien avec cette affaire et d’autres bouleversements dans les médias. Quoi qu’il en soit j’espère que cela ne tiendra pas pour jurisprudence et que l’on ne verra pas une surenchère dans les mois à venir.

6 juillet 2008

Le magazine XXI de l'été enfin dispo !

L'excellent magazine de reportage XXI est enfin là ! Je suis devenu totalement accro à ce mag... Pour en savoir plus vous pouvez consulter le blog ou visionner les deux bandes annonces (dans la colonne de gauche de Ceucidit). Pour l'acheter rendez-vous plutôt chez les libraires que dans un point presse (trimestriel de 200 pages vendu 15 euros).

Le numéro 3 (le dernier)

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Le numéro 2 (toujours en vente)

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Le numéro 1 (toujours en vente)

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13 juin 2008

Katrina 3ans après…

Tristan_et_AlbanTristan Mendès France et Alban Fischer partent le 19 juin sur les traces de l’ouragan qui frappa le sud-est des États-Unis en août 2005. Ils se déplacent ainsi depuis 2006 à travers le monde pour alimenter leur blog : BlogtrottersBlogtrotters.

Il s’agit pour eux de rendre compte de la situation d’évènements souvent dramatiques à travers une série de reportages et d’interviews. 

Ce qui m’intéresse particulièrement dans leur démarche, c’est leur approche très web, très interactive avec leurs lecteurs. Durant une semaine, ils vont en effet aller à la rencontre des personnes témoins du passage de Katrina. Les vidéos seront publiées dans la foulé et il sera alors possible aux lecteurs de réagir rapidement. En travaillant ainsi ils profitent de l’effet de réseau qu'apporte une communauté de blogueurs pour approfondir un sujet en réfléchissant ensemble. Il en résulte une sensation de vivre le reportage, de se poser les questions essentielles au bon déroulement de celui-ci.

Ci-dessous la liste des thèmes déjà traités :

Les réfugiés environnementaux du KirghizstanKirghizstan - Les réfugiés climatiques de Tuvalu, Pacifique Sud - Le 11 septembre en questions (filmé à NY) - La question du Darfour (filmé côté Tchad) - La question du génocide arménien (filmé en Turquie) - La question du génocide khmer (filmé au Cambodge).

5 juin 2008

Entretien avec Katia Kermoal du Dailyneuvième

Katia___Dailyneuvi_meLe Dailyneuvième est le quotidien en ligne du neuvième arrondissement de Paris. Katia a lancé ce projet il y a environ six mois. Aujourd'hui elle en est l'unique rédactrice. Dans un contexte si particulier pour la presse, créer un journal d'information générale peut surprendre. Voilà pourquoi j'ai cherché à en savoir plus. J'ai donc rencontré Katia Kermoal pour lui poser quelques questions.

Le rendez-vous fût pris dans un café de la rue de Maubeuge, le M pour être précis. Un peu en avance j'attends patiemment qu'elle arrive. J'ai auparavant visualisé sa photo sur le site en espérant que cela me sera utile. Mais force est de constater qu'elle a fait de même me concernant puisqu'elle se dirige vers moi sans hésiter. Les salutations de rigueur effectuées nous nous installons à l'écart pour être plus tranquilles. Je sors mon dictaphone numérique et le pose sur la table. Cela nous donne l'occasion de comparer nos méthodes. Katia m'explique qu'elle effectue ses interviews à l'aide d'un bloc note et d'un stylo. Je lui réponds que le dictaphone me permet d'être plus attentif. Elle me dit être à l'aise avec la prise de note, car dans son ancien métier cela lui était très utile. C'est donc ainsi que nous en sommes venus à évoquer l'avant Dailyneuvième....

De l'idée au passage à l'acte...

Katia était cadre dans les ressources humaines. Licenciée elle a durant un temps essayé de retrouver du travail. Mais voilà elle risquait d'attendre longtemps, elle le savait fort bien, le recrutement c'était son ancien job. Il lui fallait trouver autre chose ! Lorsqu'elle était en poste ses journées étaient bien remplies. Elle fréquentait alors assez peu son arrondissement. C'est durant sa période de recherche d'emploi, qu'il lui est apparu que la population n'était pas suffisamment informée. Lancer un quotidien spécifique au neuvième arrondissement lui semble alors être une bonne idée.

Elle n'a pas fait de business plan, non rien de tout cela, elle avoue que cela n'est pas son truc. Par contre elle a lu, beaucoup lu ce qui se faisait sur le web, sur les sites d'informations et sur les blogs. Et puis parce qu'elle n'a jamais été journaliste elle s'inscrit tout de même à des cours de journalisme. Écrire me dit-elle ne lui a jamais posé de problème et je la soupçonne d'avoir toujours aimé cela. Katia compte parmi ses proches des personnes capables de la conseiller sur l'aspect technique et journalistique du site. Son mari François Kermoal n'est ni plus ni moins que le Directeur de la rédaction du magazine Stratégies. Il l'aidera a y voir clair au départ et la rassurera sur ses choix. De temps à autre elle admet tout de même lui faire relire quelques articles lorsqu'elle n'est pas sûre d'elle. François est à l'origine du nom Dailyneuvième me précise t-elle ! Mais attention n'allez pas lui dire que cela a été facile pour elle parce qu'il était là pour superviser le projet. Katia tient à ce que son journal soit le sien et pour cela elle avoue qu'elle préfère qu'il ne s'en occupe pas. Et puis en même temps je la sens craintive. Elle met véritablement un point d'honneur à défendre la ligne éditoriale et l'esprit de son journal. Être seule pour l'instant lui permet de tenir ces objectifs. Pour tout dire ce sera l'essentiel de son travail durant les premiers mois.

Petit à petit l'oiseau fait son nid...

L_oiseau_fait_son_nidKatia a opté pour un blog. Lorsque je lui demande pourquoi elle me répond qu'après étude c'est ce qui se révèle être le plus simple à créer et de plus adapté. Les gens me dit-elle ont souvent une fausse idée de ce qu'est un blog. Moi-même blogueur je ne peux qu'approuver ! Nous faisons le même constat sur les gens qui associent à tort le support et le contenu. Elle prêche alors un converti, mais je souhaitais tout de même lui poser la question certainement pour l'entendre de sa bouche. Elle défend tout cela très bien et j'avoue qu'à mes yeux elle vient de marquer un point. Elle a choisi Typepad comme plateforme de blogging, car selon ses amis c'est ce qu'il y a de mieux pour son projet. Elle crée une S.A.R.L, car si tout va bien elle sera peut-être amenée à embaucher. Et puis comme il s'agit d'une entreprise il faut aussi penser à faire rentrer de l'argent et ce statut-là lui facilitera la tâche.

Mais au-delà de l'aspect technique et juridique le Dailyneuvième est avant tout un quotidien ! Katia se charge donc de l'alimenter chaque jour. Fidèle à son idée de départ elle se veut proche des préoccupations des gens. Son journal m'explique t-elle n'a pas vocation à concurrencer Le Parisien ou le site de la mairie. Elle va sur le terrain, assiste aux réunions de la mairie et suis la vie de son arrondissement. Ses lecteurs sont avant tout des habitants du neuvième arrondissement. Elle se penche alors sur des sujets d'ordre pratique, culturel et parfois politique. Mais le Dailyneuvième n'est pas un journal politique. Et puis au fond elle a envie (le leitmotiv de beaucoup de journalistes) de parler de ce qui l'émeut, fait sourire, de la vie de son quartier et de ses concitoyens. Ils aiment que l'on parle d'eux et elle le fait très bien à travers toute une série de portraits. Mais que l'on ne s'y trompe pas, il s'agit bien d'un journal et pas d'un blog personnel et intimiste.

Aujourd'hui...

S'il fallait faire un constat, celui-ci serait certainement favorable. En défendant becs et ongles son quotidien elle a su se faire connaître et apprécier dans le neuvième arrondissement. Elle m'explique qu'elle a eu de la chance car son projet a été rapidement relayé dans la presse et beaucoup se sont intéressés à son idée. Pour dire vrai, elle et moi ne croyons pas beaucoup en la chance ! Derrière ces articles de presse il y a sa volonté, son travail et la communication qu'elle a ardemment pratiquée. A cela il faut y ajouter le bouche à oreille qui est un gage de l'intérêt porté à son journal. Depuis quelques temps elle a franchi une nouvelle étape. Rien n'est jamais acquis, mais on peut affirmer que les fondations que sont l'esprit et la ligne éditoriale du journal sont posées. Désormais elle peut s'atteler à la publicité. Elle a d'ailleurs choisi une option un peu originale puisqu'il s'agit de vendre un emplacement sur une période donnée sans tenir compte du nombre de clics. Pourquoi pas après tout ! Le Dailyneuvième ne cesse d'augmenter son influence dans le neuvième arrondissement et les commerçants de proximité ont trouvé là un support idéal pour assurer leur promotion.

Le temps filant à toute vitesse, elle m'indique qu'elle va devoir y aller. Elle a rendez-vous pour assister à la projection d'un film de François Truffaut (qui fût un habitant du 9ème). Elle me propose de la suivre ce que je fais. A peine arrivés, les membres de la mairie animant cette soirée font remarquer à la salle que la journaliste du Dailyneuvième est présente. Katia semble un brin embarrassée et en même temps ravie d'un tel accueil. Les spectateurs sont pour beaucoup des retraités. A ma grande surprise je découvre qu'ils sont pour la plupart des lecteurs réguliers du quotidien. Leurs petits mots sont très chaleureux et plein d'encouragements pour Katia. Je constate alors à quel point journaliste peut encore être un beau métier.

Dailyneuvi_me

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29 mai 2008

Acheter son journal l'Equipe avec ses chaussures de foot !

Développement de la question abordée dans le billet du 14 mai...

NNicolas Sarkozy a déclaré le 27 mai sur RTL au sujet de la presse : “Il faut également multiplier les points de vente de journaux parce qu’aujourd’hui, dans les grandes villes, pour trouver son journal, c’est tout un travail”.

Hors depuis six mois, quatre magasins test Décathlon ont tenté l'expérience. Ils ont installé un espace dédié à la vente de la presse sportive dans leurs rayons, suite à une modification de la loi sur la distribution de la presse par les NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisiennes). Il est donc désormais possible d'acheter son journal L'Equipe ou une revue en même temps qu'un article de sport. Après les grandes surfaces, c'est donc aux GSS (Grandes Surfaces Spécialisées) de se lancer dans cette activité. Un moyen de sortir de la crise pour la presse ?

Une bonne idée !

L'aspect positif de ces nouveaux points de ventes, c'est qu'ils augmentent la visibilité de la presse et par conséquent qu'ils incitent à l'achat. Ce qui est judicieux dans la vente de presse en GSS, c'est de permettre au clients de trouver une lecture qui correspond à leurs centres d'intérêts, ce qui n'est pas le cas dans les grandes surfaces.

«Cette démarche a toujours été sous sous-jacente chez Décathlon ! Il n'y a que depuis quelques mois que nous avons légalement le droit de vendre uniquement la presse sportive. Avant il fallait obligatoirement prendre l'offre complète à savoir le sport, la culture, l'automobile et ainsi de suite. Ce sont les NMPP (Nouvelles messageries de la Presse Parisienne) qui nous ont démarchés ainsi que d'autres GSS de sport, de bricolage et d'automobile» explique Bertrand Vidal (Directeur commercial, Décathlon France).

La presse pourrait donc voir là une possibilité pour développer ses ventes autrement que par Internet. Ce dernier qui est un autre canal de diffusion de l'information est régulièrement mis dans la balance pour tenter d'expliquer la perte d'audience et l'inforexie des français. Les experts s'accordent toutefois sur le fait que le numérique n'est pas l'avenir du papier ! Il ne le remplacera pas mais répond simplement à un nouveau besoin. C'est pourquoi il ne semble pas vain de continuer à s'intéresser sur de nouvelles méthodes de diffusions de la presse écrite.

Une nouvelle concurrence...

Les avis ne sont pas aussi enjoués du côté des revendeurs traditionnels. Ceux-ci évoquent avec amertumes la mort du petit commerce de proximité et la suprématie des grandes surfaces.

« Ils tuent le petit commerce ! Il n'y a plus de boucher, plus de charcutier et bientôt il n'y aura plus de kiosquiers. La presse est un produit d'appel pour les grands magasins. Ils peuvent vendre sans rien gagner. Pendant ce temps-là nous perdons des clients et finissons par fermer. Entre les gratuits et les grandes surfaces, dans quelques temps nous ne seront plus là que pour vendre des souvenirs touristiques de Paris », constate Nabil Hachem (kiosquier) !

« Chez nous pour fonctionner il faut être pointu, très pointu. Celui qui ne l'est pas perd un maximum d'argent. Il faut avoir les hors-séries, que tout soit parfaitement rangé pour que le client s'y retrouve. Chez Carrefour, Monoprix c'est rangé n'importe comment, tout est mélangé ! Les gens s'installent et lisent directement dans les rayons. Je ne pense pas que cela soit bénéfique pour la presse. Par contre cela va faire mourir ceux qui ont déjà du mal à en vivre », estime Jean-Claude Calmet (libraire et distributeur de tabac).

Quid de l'avenir ?

« Pour l'instant il ne s'agit que d'un test ! Ensuite on fera le point pour savoir ce qui a fonctionné et ce que cela rapporte exactement à nos clients. On verra alors si on duplique l'idée partout en France ou si on abandonne le concept. Je sais déjà qu'il y a des choses plus pertinentes que d'autres à garder. Je pense par exemple à L'Equipe, au running, au cyclisme bref aux sports qui marchent le mieux chez nous. On avait de la librairie mais on souhaitait documenter nos passionnés de sport, notre clientèle sur les produits innovants. L'idée c'est « je suis pratiquant de sport, je viens acheter mes chaussures de foot, je vois L'Equipe, les gros titres et hop je fais d'une pierre deux coups ». Pour l'instant nous sommes vraiment dans une phase d'analyse. Nous ne sommes pas habitué à travailler avec la presse. En terme de paiement et de gestion, c'est assez complexe à gérer. Pour ma part cela a été assez difficile au début d'un point de vue organisation et dans le mode de règlement des fournisseurs. Les mensuels sont faciles à gérer mais les hebdomadaires et les quotidiens beaucoup moins » déclare Julien Louineau (responsable d'exploitation du Décathlon Wagram à Paris). 

La diffusion de la presse est vrai problème car les méthodes de diffusions sont assez contraignantes et peu adaptées pour un circuit non traditionnel. Il faudrait que cela change ! En plus cela n'est pas très rentable, nous avons des marges à 10% et au niveau de la mise en place ça n'est pas évident. Cela n'est pas notre métier, alors il y a un temps d'adaptation. Pour le moment nous testons surtout l'idée. Nous verrons plus tard pour les autres magasins. Je sais déjà que nous allons arrêter à Paris» observe Bertrand Vidal (Directeur commercial, Décathlon France).

26 mai 2008

Mediachroniques : un site sur les médias tout beau tout neuf !

Médiachroniques c'est un blog collectif de réflexion sur l'avenir des médias et le journalisme numérique dont les auteurs sont : Catherine Lottier (Canal +), Philippe Couve (RFI, L'Atelier des médias, Samsa news), Emmanuel Parody (CNET Network, Ecosphère), Francis Pisani (journaliste indépendant, Transnets), Benoît Raphaël (Le Post.fr, Demain tous Journalistes ?), Jeff Mignon (Média Café, Mignon média).

M_diachroniques

23 mai 2008

Quels journalistes pour quel journalisme ?

A quoi sert un journaliste ? Cette question à laquelle je ne répondrais pas est le thème des Assises Internationale du Journalisme qui ont lieu en ce moment à Lille. La question sous-jacente (qui m'intéresse) me semble être : Quelle mesure apporter pour répondre au mieux aux exigences nouvelles (et/ou incontournables) ? Et là j'imagine comme réponse possible (et contestable), une sélection plus draconienne des rédacteurs, où le cursus de certains l'emporterait sur la motivation et la vocation d'autres postulants.

Il faut tout d'abord admettre que les blogueurs sèment le trouble dans l'échiquier d'une caste jusqu'ici bien à l'abri. Le cinquième pouvoir c'est attaqué au quatrième, œil pour œil, dent pour dent sur son propre terrain de jeu à savoir l'information, l'analyse et la primauté. Une sorte d'OPA (Offre Publique d'Achat) hostile a été lancé contre le colosse aux pieds d'argile (perte d'audience et de crédibilité).

Quid de cette nouvelle donne les journalistes sont alors amenés à redéfinir leur propre rôle et pour cela ils leur faut revenir aux fondamentaux ! Il est nécessaire de contre-attaquer sur des acquis, des valeurs sûres que eux seuls, peuvent s'enorgueillir de pouvoir mettre dans la balance. C'est leur professionnalisme qu'ils vont tenter de mettre en avant et défendre. « Laissez faire les pros, les médias citoyens c'est pour vous et la hiérarchisation, la véracité et la mise en perspective pour nous » (pourraient-ils dire) !

Quel_journalisme

Aucun certificat, aucun diplôme n'est nécessaire officiellement pour exercer le métier de journaliste. Nombre d'entre eux sont d'ailleurs autodidactes. Il y a même une sorte de rivalité entre les journaleux des écoles reconnues et ceux « fait main, à force de ». Les premiers sont présentés comme étant trop formaté. Il leur est reproché d'être trop prévisible dans leur manière de travailler, ce qui dans le cadre d'une recherche d'un traitement différent de l'actualité est un inconvénient. Les autres plus atypiques séduisent par leurs parcours et le potentiel d'idées nouvelles qu'ils sont censés amener. Leur travail est au départ pourtant plus aléatoire et nécessite plus d'encadrement. Cela n'est pas forcément un bon point lorsqu'il s'agit d'être réactif au sein d'une rédaction (d'un quotidien par exemple).

Si ce métier a permis à certains de se lancer sans passer par une école, il ne me paraît pas saugrenue de s'interroger sur la persistance de cette originalité. Un professionnalisme accrue laisse en effet supposer que les règles élémentaires sont parfaitement acquises. Ce sont ces personnes-là (ceux ayant été à l'école) qui selon moi contrastent le plus avec les écrits et la démarche des blogueurs. C'est pour cette raison que j'imagine (avec un peu de regret) qu'ils seront de plus en plus courtisés pour  assurer au journalisme un avenir serein.

14 mai 2008

La presse en vente dans les GSS

Je suis surpris de constater qu'une grande surface ait l'autorisation de vendre la presse sportive.

Pour tout vous dire je ne sais pas trop quoi en penser. Est-ce plutôt une bonne chose de permettre à la presse de développer ses points de ventes, où doit-on voir cela comme une hérésie ? Les librairies voient-elles cela d'un bon oeil ?

Pourquoi dans ce cas ne pas vendre la presse culturelle au cinéma, au théâtre, au musée..., people chez les coiffeurs, dentistes, médecins... , automobile chez les concessionnaires et réparateurs... etc !?

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7 mai 2008

Le journalisme et la pédagogie

Un aspect que l'on oublie parfois dans le journalisme c'est le côté pédagogique, car on rédige pour être lu, mais surtout pour être compris.

enfant_globeRien ne sert en effet de se lancer dans une prose qui découragera les lecteurs. Cela peut paraître évident, mais selon qu'un article sera publié sur Les Echos, Le Monde ou 20 Minutes les références culturelles, le vocabulaire et la mise en page seront bien distincts.

Le journaliste doit adapter ses écrits pour permettre aux lecteurs de lire aisément ses articles. Le rôle d'un journaliste c'est entre autre de transmettre des informations et donc veiller à ce que celles-ci puissent être parfaitement assimilées. Selon que l'on écrive pour un lectorat expert ou non, une même information ne sera alors pas déclinée de la même manière. Mais une information ne se transmet pas uniquement par du texte. Sur Internet il est possible d'utiliser la panoplie complète des moyens d'informations (texte, vidéo, son...). Comme je l'écrivais dans le billet précédent, la tendance c'est d'aller vers le rich média.

Le rich média et utilisé pour expliciter et approfondir un sujet. Si cela peut paraître être une nouveauté pour l'information en ligne, il n'en est rien ailleurs. Ainsi c'est une méthode que les enseignants utilisent fréquemment et depuis longtemps pour aborder des thématiques comme l'histoire ou la géographie. En effet il leur est possible d'utiliser le texte (tableau, livres), des graphiques, des cartes en relief, des photos, des frises chronologiques, de la vidéo, du son pour apporter à leurs cours un attrait supplémentaire et obtenir une compréhension optimale. Cette technique pédagogique est aussi utilisée dans de nombreux musées et expositions. Le Palais de la Découverte par exemple propose de s'instruire à travers des parcours ludiques et interactifs. Pour cela il permet aux visiteurs de participer à différentes expériences et met à profit nos cinq sens si besoin est pour apprendre, comprendre et assimiler au mieux.

Désormais il y a donc une volonté des médias en ligne de parvenir à en offrir plus. Toutefois, si le magazine GEO a opté pour cette démarche ça n'est pas complètement un hasard. Cette méthodologie demande un surcroît de travail et il est seulement intéressant de travailler ainsi si le thème traité est complexe. Comme le disait Alain Joannès dans la vidéo précédente, cette technique n'apporterait rien pour la météo (la simplicité et parfois plus adéquate). Un autre aspect que je trouve positif dans cette démarche, c'est qu'elle oblige à fouiller, à enquêter et à analyser un peu plus une information. Si cela peut permettre d'offrir une autre alternative que la rapidité et la recherche du scoop qui ces derniers temps ont pas mal contribué à dé-crédibiliser les journalistes et bien tant mieux !

Le truc en plus : cette photo est extraite du site web de la cité de la voile Eric Tabarly. L'onglet pédagogie comporte trois rubriques : pour expérimenter, pour comprendre et partager le plaisir de naviguer.

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